REVIENS
L'ombre de mes pensées s'éclaire de ton sourire
L'obscurité vaincue, je revis notre amour
Ton corps en oasis m'est offert sans détour
Il abreuve ma soif qui s'étanche en soupirs
Qu'il est bon de rêver de ces doux souvenirs
Qui nous faisaient vibrer quand finissait le jour
Cœurs à corps enivrants nous laissant souffle court
Aux portes du néant, naufragés sans navire
Ressens-tu, toi aussi, ce feu incandescent ?
Il brûle nos deux vies comme brûle l'encens
Monte vers les cieux et finit en prière
Nos petits différents ne sont que des broutilles
Ma maison est à toi aujourd'hui comme hier
Elle attend ton retour, reviens vite sois gentille
JE HAIS LE VOUS
Je hais le vous
que tu m'assènes
Je hais la scène
que tu me joues
Je tue le vous
cet anathème
par un je t'aime,
revoilà nous
car tu me joues
souvent la scène
et tu m'assènes
j'ai mal de vous
B
BIEN PLUS QUE DES ÉTREINTES
Nous n’aurons plus vingt ans mais l’on s’en moque bien
Nous partageons chez nous bien plus que des étreintes
Car la vie a forgé à force de contraintes
L’anneau qui à nos doigts risquait de n’être rien
Rien qu’une promesse vide de tous liens
Notre belle passion se serait vite éteinte
Noyée dans le train-train et la tendresse feinte
Nous nous sommes trouvés dans l’âpreté du destin
Qui a dit “ma moitié” pour dire son conjoint
Ne comprendra jamais que nos deux cœurs sont joints
l’unisson en découle, nous sommes “un” et pas “deux”
Qu’il fut long le chemin en cinquante saisons
Nos joies et nos peines furent le ciment bleu
d’une maison sereine qui sent bon la moisson
Confidence
L’ombre s’anéantit quand renaît le soleil
Qu’il serait doux qu’un soir il cesse de mourir
Pour que ce don du ciel, l’éclat de ton sourire
S’inscrive hors du temps au front de mon sommeil
Puis l’ayant capturé je pourrais O merveille
En rêvant à ton corps oublier mon désir
Pour ne penser qu’au tien puis enfin l’assouvir
Le plaisir de l’aimée a le goût de la treille
Laisse moi m’enivrer au pressoir de tes reins
Puis étancher ma soif dans le val de tes seins
Je viens dans ton jardin pour cultiver l’amour
Ne brise pas l’ardeur dont mon cœur est capable
Au livre de tes yeux j’ai peur de lire un jour
Que n’ayant pas compris tu te sentes coupable
FAIT PAS CA MON BÉBÉ
Fait pas ça mon Bébé
C’est nos vies que tu brises
Notre Amour qui s’enlise
Fait pas ça mon Bébé
La porte s’est ouverte
Le vent froid de la bise
s’insinue et nous brise
La porte s’est ouverte
Fait pas ça mon Bébé
La porte s’est ouverte
Mon âme est découverte
Fait pas ça mon Bébé
Mon âme est découverte
Je suis squelette nu
Au vent mauvais des nues
Mon âme est découverte
Fait pas ça mon Bébé
Au vent mauvais des nues
Ma boussole est perdue
Fait pas ça mon Bébé
Ma boussole est perdue
L’aiguille des toujours
Marque le non-retour
Ma boussole est perdue
Fait pas ça mon Bébé
FEMME REFUGE
A la source de tes lèvres
Je puise la sève
Qui nourrit la sève
D’un amour de rêve
Dans tes doux cheveux noirs
J’enfouis mes désespoirs
Mes araignées du soir
Mes rêves sans espoir
Au port de ton regard
Lorsque j’ai le cafard
Je jette les amarres
Du doute et du hasard
Ton coeur est mon destin
J’écoute calme et serein
La tête sur ton sein
S’égrener mes demains
C’est au creux de ton corps
Qu’apaisé j’ai encore
La force d’aimer plus fort
Cette vie que j’adore
IL FAUT ETRE DEUX
Dans le creux de ton pas j’ai gravé mon empreinte
Jamais je n’aurais pu gravir tous ces chemins
Sans m’appuyer encore aux basques de tes reins
La vie est un fardeau qui souvent nous éreinte
Oui il faut être deux pour affronter sans crainte
L’assaut cruel du temps avec nos seules mains
Tu fus là mon Amour pour pousser mon entrain
Et desserrer d’autant l’ardeur de son étreinte
Je me savais petit quand tu me croyais fort
Je ne te disais rien poursuivant mon effort
Pour que l’eau de tes yeux découle d’un sourire
C’est pour te dire merci que je fais cet aveu
Aujourd’hui comme hier j’ai besoin de ton rire
Garde moi dans ta main c’est mon plus tendre vœu
J'AI BESOIN DE TON COEUR
Le printemps de ma vie m’a donné ton sourire
Au puits de notre amour malgré les vents d’orage
J’ai puisé chaque jour quiétude et courage
Ton souffle m’a donné bien plus qu’un élixir
Je chercherais en vain les mots qu’il faut pour dire
Combien ta seule présence fut l’unique barrage
Quand le froid de la mort glaça notre équipage
Au cruel désespoir qui m’aurait fait mourir
Oh ! Que ton bras fut fort dans toutes ces saisons
Où nous avons construit pierre à pierre la maison
Qui abrita nos peurs nos joies et nos peines
Voici venir l’automne viens plus près de moi
J’ai besoin de ton cœur car le sang dans mes veines
Cesserait de couler s’il n’était en émoi
J’AIM’ PAS L’AMOUR
J’aim’ pas l’amour
ça fait trop mal
Quand ça se meurt
Quand le coeur se souvient
tambour battu trop vite
D’un coeur à cœur en cœur à corps
J’aim' pas l’amour
ça fait trop mal
Quand ça se meurt
Quand le corps n’oublie pas
La chaleur d’une peau
que corps à cœur
s’encoeure à cœur
J’aim' pas l’amour
ça fait trop mal
quand ça se meurt
Quand il est bien trop tard
A l’horloge du temps
Que la nuit tomb’
Sur cœur à cœur
J’aim' pas l’amour
ça fait trop mal
Quand ça se meurt
Quand on a plus l’temps
De prendr’ le dernier train
D’un coeur à cœur
d’un corps à corps
J’aim' pas l’amour
a fait trop mal
Quand ça se meurt
Quand le cœur se souvient
Quand le corps n’oublie pas
Qu’il est trop tard
Qu’on a plus l’temps
J’aim' pas l’amour
ça fait trop mal
Quand ça se meurt !...
JE N'IRAI PLUS JAMAIS
Ton corps est sanctuaire je n’y ai plus ma place
Cessons de rêvasser et vivons sans tristesse
L’amour nous a largués découvrons la tendresse
Nous n’en garderons qu’un souvenir vivace
Le souvenir d’un feu où nous brûlions d’audace
Quand l’un soufflait le froid l’autre dans sa hardiesse
Attisait le tison d’un élan de caresse
Nous finissions heureux nous étions du Parnasse
En ce lieu les poètes nourrissent le fantasme
Subliment le frisson que l’on doit à l’orgasme
A les entendre tous rien ne serait plus beau
A soupeser ton rire quand je t’offre la joue
Je dis qu’à chaque temps la vie est un cadeau
Je n’irai plus jamais courir le guilledou
J’OUBLIE LES ANNÉES
Au cadran de mon coeur les jours ne comptent pas
J’oublie les années me fiche des secondes
Mon rythme c’est le tien dans la douceur féconde
Qui inscrit notre amour aux sentes de tes pas
J’ai tremblé bien souvent à l’heure des repas
Quand ton retard aidant j’imaginais la ronde
De femmes plus jolies pimpantes et girondes
Jouant les ingénues exhibant leurs appas
Notre amour a grandit durant cinquante années
Auprès d’un grand berceau où nos enfants sont nés
A l’épreuve du temps il s’est fait quiétude
Mais il me faut ton bras pour aller plus avant
Demain viendra le port j’accoste sans inquiétude
Toutes voiles dehors parmi les goélands
LA MORT DU "VOUS"
Puisque tu tues le ”vous” et l’affectes au passé
Je voue le ”tu” au futur , le “vous” est déclassé
Vois-tu ma Chère amie dans ce “vous” compassé
“Tu” était déjà là prêt à le surpasser
Il fallut c’est bien vrai laisser du temps au temps
Pour que le “vous” vieillisse qu’il devienne mutant
qu’il se révèle “tu” à nos coeurs concertants
l’impatience l’eut brisé tant nous étions distants
La décision est prise allons au potager
Cueillir ce brave “tu” aux senteurs d’oranger
Notre amitié plus forte s’en trouvera changée
Tu seras ma jeunesse et moi ton pote âgé
LE RÊVE S’EST ARRÊTÉ
Le rêve s’est arrêté dans un dernier je t’aime
Ce que j’avais perçu ton corps a su le dire
Nous nous sommes perdus mais nul n’est à maudire
J’aborde d’autres liens en quête de suprême
La rime a disparue gardons-en le poème
Le cœur n’est que déçu car il ne peut mentir
Un jour il vibrera usant d’autres désirs
Sans pouvoir t’oublier ni jeter l’anathème
Bien sûr il reprendra les chemins aux chimères Il y revivra alors d’un élan éphémère
Ce que l’on a vécu et qui nous fut si beau
Rien n’en restera car les plus grandes morts
Bien plus que de linceuls ont besoin d’un tombeau
Verrouillé des pudeurs qui hantent nos remords
LES MOTS QUI FONT PLEURER
Les mots qui font pleurer sont les mots que l’on dit
Quand l’aveu est venu qu’il ne faut plus tricher
Que l’on s’avoue vaincu face au démon caché
qui abolit ce corps né du cancer maudit
Comment vivre l’Amour sans frôler l’interdit
Quand on le veut sincère et ne pas pasticher
Ce que les autres font pour connaître Psyché
Lorsqu’ils jettent leur gourme au plus profond d’un lit
Car il faut être fort d’un sentiment profond
Pour dominer la peur ou le cœur se morfond
Va-t-on perdre l’Elue ou partager son ciel ?
Les mots qui font pleurer sont autant de “Je t’aime”
Alors quand vient le “oui” nous touchons l’essentiel
Deux cœurs à l’unisson repoussent l’anathème
PLEURER
Pleurer ne sert à rien
Mais cela fait du bien
Une larme qui s’évade
Chaude comme l’accolade
Dans son sillon emporte
Le fiel de l’amour morte
Demeure la cicatrice
Muette cantatrice
Sur la scène dérisoire
D’une pantomime noire
Où flotte encore suspendue
Cette chimère perdue
Pleurer ne sert à rien
Mais cela fait du bien
Pourquoi se retourner pourquoi fouiller la cendre
Pourquoi se dire pourquoi et chercher à comprendre ?
dans l’âtre du foyer le feu de notre amour
consume le vécu des bons et mauvais jours
Depuis cinquante années c’est lui qui nous fait vivre
Alors ne changeons rien finissons le grand livre
Où le temps n’a pas prise et se fait harmonie
Ecoute la ballade qui enchante nos cœurs
Tu en es la musique je n’en suis que l’auteur
Demeure auprès de moi garde-moi son attrait
Car il n’en reste rien dès que tu disparais
Dans l’âtre du foyer le feu de notre amour
consume le vécu des bons et mauvais jours
Pourquoi se retourner pourquoi fouiller la cendre
Pourquoi se dire pourquoi et chercher à comprendre !
TANT QU'UN SOUFFLE
Tant qu’un souffle de vie brûlera mes lèvres
Tant qu’au fond de mon cœur survivra le rêve
Je t’aimerai
Tant que mes yeux liront au grand livre du temps
que les amours mortes renaissent au printemps
Je t’aimerai
Si dans d’autres bras je cherche apaisement
Si dans les élixirs je noie ce grand tourment
Je te reste attaché comme lierre au sarment
car
Tant qu’un souffle de vie.......
Tant que mes yeux liront......
Tant que les Amours mortes.......
Je t’aimerai
CHRISTINE ET BERNARD
20 ANS DEJA
Leurs deux cœurs en tandem cultivent l'unisson
Mais qui saura nous dire lequel l'a décidé
Aucun ne répondra à ce fait constaté
L'attirance réciproque fut base de l'union
Durant ces vingt années la belle communion
Renforçât ce beau lien qu'il fallut conforter
Par mille et un "je t'aime" pour ne pas oublier
Que ce ciment les lie et booste la fusion
Le fait de vivre à deux peut être une galère
Pour qui ne saura pas repousser les chimères
Rêver ne sert à rien si ce n'est partagé
Ils ont eu cette force de rêver l'avenir
Leur fils en est la preuve, il comble leurs désirs
Rendez-vous dans trente ans, ils s'y sont engagé
50 ANS DEJA
Leurs deux cœurs en tandem cultivent l'unisson
Mais qui saura nous dire lequel l'a décidé
Aucun ne répondra à ce fait constaté
L'attirance réciproque fut base de l'union
Durant cinquante années la belle communion
Renforçât ce beau lien qu'il fallut conforter
Par mille et un "je t'aime" pour ne pas oublier
Que ce ciment les lie et booste la fusion
Le fait de vivre à deux peut être une galère
Pour qui ne saura pas repousser les chimères
Rêver ne sert à rien si ce n'est partagé
La chose est avérée par l'ardeur qu'ils apportent
A cultiver l'entrain fabuleux qui les porte
Rendez-vous dans cent ans, ils s'y sont engagé
NOCES D’OR
Te souviens-tu d’hier il y a cinquante ans
L’usine était jalouse du feu de nos amours
Je te pris pour épouse en murmurant toujours
“La Chiers” a succombé comme neige au printemps
L’orgueil de ses foyers n’engendra que néant
Le brûlot de nos cœurs se moque bien des jours
Sur un lit de scories j’ôterais tes atours
Pour t’offrir à nouveau le sourire d’un enfant
Le temps n’a pas de prise sur ce qui est à nous
Nos joies et nos peines je les prends à genoux
A l’aune du vécu comme autant de richesses
Savoir qu’elles sont à toi et me sont partagées
M’inspire le respect que l’on doit aux largesses
Car rien n’est à refaire et rien n’est à changer
Il faut être deux
Dans le creux de ton pas j’ai gravé mon empreinte
Jamais je n’aurais pu gravir tous ces chemins
Sans m’appuyer encore aux basques de tes reins
La vie est un fardeau qui souvent nous éreinte
Oui il faut être deux pour affronter sans crainte
L’assaut cruel du temps avec nos seules mains
Tu fus là mon Amour pour pousser mon entrain
Et desserrer d’autant l’ardeur de son étreinte
Je me savais petit quand tu me croyais fort
Je ne te disais rien poursuivant mon effort
Pour que l’eau de tes yeux découle d’un sourire
C’est pour te dire merci que je fais cet aveu
Aujourd’hui comme hier j’ai besoin de ton rire
Garde moi dans ta main c’est mon plus tendre vœu
J’OUBLIE LES ANNÉES
Au cadran de mon coeur les jours ne comptent pas
J’oublie les années me fiche des secondes
Mon rythme c’est le tien dans la douceur féconde
Qui inscrit notre amour aux sentes de tes pas
J’ai tremblé bien souvent à l’heure des repas
Quand ton retard aidant j’imaginais la ronde
De femmes plus jolies pimpantes et girondes
Jouant les ingénues exhibant leurs appas
Notre amour a grandit durant cinquante années
Auprès d’un grand berceau où nos enfants sont nés
A l’épreuve du temps il s’est fait quiétude
Mais il me faut ton bras pour aller plus avant
Demain viendra le port j’accoste sans inquiétude
Toutes voiles dehors parmi les goélands
FEMME REFUGE
A la source de tes lèvres
Je puise la sève
Qui nourrit la sève
D’un amour de rêve
Dans tes doux cheveux noirs
J’enfouis mes désespoirs
Mes araignées du soir
Mes rêves sans espoir
Au port de ton regard
Lorsque j’ai le cafard
Je jette les amarres
Du doute et du hasard
Ton coeur est mon destin
J’écoute calme et serein
La tête sur ton sein
S’égrener mes demains
C’est au creux de ton corps
Qu’apaisé j’ai encore
La force d’aimer plus fort
Cette vie que j’adore